this is my life.
Sul Ha a toujours été une enfant capricieuse. Dès les premiers jours après sa naissance, ses cris se faisaient entendre à la minute où on ne la tenait pas dans ses bras. Elle demandait beaucoup d’attention et heureusement, sa charmante mère semblait infatigable, toujours présente pour s’en occuper. Par ailleurs, sa mère était si possessive et attachée à son poupon que personne d’autre qu’elle, et quelques fois son époux, avait le droit d’y toucher. Lorsque la petite commença à marcher, elle était toujours accrochée aux jupes de sa mère, carrément. Elle ne la quittait pas d’un pouce. Comme son père était souvent absent, elle ne connaissait que l’apprentissage maternelle. Dès son jeune âge, en vue du travail de ses deux parents et de leur magnifique possession, un petit restaurant qui commençait à se faire une réputation, elle apprit tôt à cuisiner. Sa maternelle, d’une patience d’ange, faisait son possible pour faire de sa fille la plus parfaite épouse qu’un homme pourrait avoir la chance de trouver.

Or, alors que Sul Ha avait neuf ans, son père eu un accident de travail qui lui demandait de rester à la maison pour les quatre prochains mois et donc, sa mère fût contrainte d’aller prendre l’entière relève au restaurant, s’absentant presque vingt heures par jour - façon de parler -. Les premiers jours furent difficiles, la gamine n’était pas aussi chouchoutée par son père que par sa mère. Si elle voulait un cookie et que le dîner approchait, avec papa Kim, c’était un non catégorique. Pour ce genres de raisons, la première semaine fût épouvantable. Crise sur crise, même une lampe et un vase y laissèrent leur peau, emportés pendant les crises de l’enfant. Après la première semaine, Sul Ha comprit que si elle voulait un truc avec lui, elle était mieux de se débrouiller seule. C’est donc si jeune que commença la crise d’adolescence de la petite fille, irritant son père qui faisait de son mieux pour la contrôler, mais sans succès.

Le caractère de la jeune coréenne ne se redressa pas, continuant plutôt de s’empirer. Sa maternelle en perdait ses moyens. Où avait-elle échouée ? C’était donc sans pouvoir rien y faire qu’elle regarda sa fille passée une jeunesse plutôt mouvementée, changeant de petit copain comme on change de sous-vêtements. Peut-être pas à ce point, mais vous comprenez l’image. Sul Ha se découvrit la passion des discothèques. Ces endroits lui paraissaient fabuleux avec leurs lumières qui s‘agitaient en tous sens, sa musique dans le plafond et aussi, ses nombreuses sortes d‘alcools. Elle y posa le pied, alors âgée de dix-sept ans et ses conquêtes devinrent plus entreprenantes, plus effrayantes pour sa pauvre mère qui ne savait pas comment réagir.

Malgré son goût prononcé pour l’alcool et les discothèques, Sul Ha entreprit des études sérieuses dans un domaine difficile d’accès à l’université ; la neurobiologie. Il est assez étonnant qu’une personne étudiant dans ce domaine boive a répétition quand on sait tous les dommages que cela peut causer, mais Kim préfère les ignorer. On ne vit qu’une seule fois après tout, pourquoi rester sage et innocente quand on peut être totalement l’opposé ?

Des questions ? ... Quoi ? Quelle soeur ? Sul Ha n’a pas de soeur. Du moins, c’est ce qu’elle préfère prétendre parce que sincèrement, elle la déteste particulièrement plus que n’importe qui d’autre.