la femme de ma vie, je le dis haut et fort. même s'il s'agit de mon ex petite-amie, elle n'en reste pas moins celle pour qui mon cœur a complètement lâché. je sais, je suis comme ces cons qui restent là, les bras ballants, à se plaindre de la malchance en rabâchant sans cesse le même refrain. je l'ai laissée passer à côté de moi sans lui prendre la main, oh, oui, je pourrais le dire encore et encore. mais c'est un peu plus compliqué que ça. notre relation a duré deux magnifiques années durant lesquelles nous ne nous sommes jamais vraiment engueulés. certes, il y avait de petites disputes, nous restons humains, mais jamais rien de grave. tout allait si bien que la presque totalité de notre entourage nous en voulait, mon père le premier. notre duo était parfait. emi était, et est toujours, quelqu'un d'adorable, de doux, de drôle et, surtout, de posé. et, dieu, ce que c'est agréable d'avoir une copine qui vous laisse respirer et ne vous demande pas sans cesse des comptes ! la confiance était à son comble et je l'aimais plus que n'importe qui. où ça a déconné, alors ? c'est une question que je me pose, parfois, même si je sais qu'on a fait le bon choix. une de mes ex était à nouveau rentrée dans ma vie après une longue absence. naturellement, je me suis lié d'amitié avec elle : j'ai toujours eu cette facilité à renouer facilement avec les gens, même avec ceux qui m'ont fait du mal. que les blessures soient superficielles ou profondes, je pardonne presque automatiquement. la vie est assez courte pour ne pas, en plus, avoir à condamner les fautifs jusqu'à la fin. le pardon existe, il faut l'accorder. et donc, revenons-en aux faits. emi se sentait en danger, délaissée. je ne comprends toujours pas pourquoi elle a pu ressentir ces sentiments craintifs. elle me faisait confiance, pourtant. mais voir mon ex tourner autour de moi h24, se pointer à l'improviste et s'immiscer dans notre vie n'a pas aidé les choses. elle m'a alors posé l'ultimatum. c'était insensé. je l'aimais, elle, je comptais faire ma vie à ses côtés alors pourquoi vouloir me priver d'une amie ? je n'ai jamais été d'accord avec une telle décision. du coup, son sourire s'est perdu en route et rares furent les fois où elle se remit à rire avec moi : perdue, trompée. je ne sais pas vraiment à quoi elle pensait, ce qui pouvait bouffer ses pensées positives si imposantes en temps normal. mais nous nous sommes finalement séparés, un mois d'août. rien n'allait plus : je la rendais malheureuse.