Les gens attristés, vêtus de noirs, j’en venais à me demander, le connaissaient-ils vraiment ? Il pleut. Pour une fois, que je m’habillais tout en blanc.. C’est bien ma veine. Une des domestiques vinrent mettre un parapluie au dessus de moi. Tout le monde me dévisageraient, me jaugeaient de la tête aux pieds. Qu’attendaient-ils ? Que je pleure pour lui ? Jamais. Mon dos, mes bras, mon être tout entier allaient rester marquer par ses jeux malsains et je devais me lamenter sur son triste sort, jamais. Sur le moment, j’en venais même à regretter de ne pas être le conducteur, qui a appuyé sur la pédale et qui lui a rentré dedans. Je dois être un fils indigne pour avoir de telles pensées à l‘enterrement de son père. Cependant, il n’a pas été un père dès plus formidable, loin de là. Il a encore le beau rôle même après sa mort. Comme ma mère, qui se tenait à ma droite et qui déversait toutes les larmes de son corps. Allait-elle retrouver plus sadique comme mari ? Voyant ses mains se rapprochées dangereuses de mon bras, je me reculai vivement. J’étais à l’aube de mes dix-huit ans et bien décidé qu’elle ne porte plus jamais la main sur moi, même pour un instant de tendresse. Le maître de maison, le maître de tous mes cauchemars, de ces journées passées effrayé qu’il me retrouve dans le placard, tous ça était terminé. N’attendant même pas la fin de la cérémonie, je me retirai de cette mascarade de famille unie quoiqu’il arrive, dans l’adversité…

Je n’ai pas eu une enfance dès plus tendre. J’ai connu les cigares écrasés contre mon avant-bras lorsque j’avais une mauvaise note. Les coups de ceintures dans mon dos lorsque je n’étais pas assez poli à leurs goûts. Les différents abus sur ma personne, quand j’avais même pas dix ans. Les gifles, les coups de lattes dans les jambes et j’ en passe. Tous cette tendresse a bercé mon enfance. Vous vous demandez surement et les autres, ils ne voyaient rien ? Je vous répondrai que l’argent fait taire bons nombres de personnes puis, j'étais assez emmitouflé dans un tas de vêtement, que les marques ne se voyaient pas. Est-ce que les autres gosses de riches étaient traités de la sorte ? Lorsque je voyais leurs bras, leurs jambes.. On dirait bien que non. Est-ce j’étais si horrible que ça comme enfant ? J’avais beau essayé de faire de mon mieux, d’être irréprochable à leurs yeux.. Il y avait toujours le petit détail, qui me faisait avoir tord et je recevais encore une correction. A croire que toutes les occasions sont bonnes. J’en venais à chercher le moindre recoins du manoir qui pourrait me cacher de mon père, où je pourrai lui échapper. Cet homme me donnait la chaire de poule et pas seulement, quand il levait la main pour me menacer.. Non, il me faisait peur constamment. Même dans ma période d’adolescence, je n’osai lui tenir tête ou montrer un quelconque signe de rébellion. Car, je savais pertinemment, qu’il me le ferait amèrement regretter. Encore une fois alors, je mesurai mes paroles, réfléchissait à chaque mouvements effectués. Je n’étais pas libre. J’avais beau avoir tous l’argent, je ne voulais qu’une chose ; respirer. En secret, je passai dès nuit dans la salle sport. Je voulais être plus fort, ne plus ressembler à ce ridicule maigrichon qui se laissait taper dessus sans rien dire. J’entendais assez mon père me le dire ; pour que ma rage de devenir plus fort, devienne une obsession. J’étais un élève intelligent, les meilleurs résultats et aux attitudes correcte lors des cours de quoi, rendre des parents heureux. Cependant, l’envers du décors, c’était que plus je prenais de coup, moins l’envie me prenait d’être un enfant de chœur avec les autres. J’étais dès plus antipathique voir violent avec mes camarades. Ces fils de riches qui avaient tous pour être heureux, des parents qui ne s’amusaient pas, à eux deux, à torturer leur enfant. Oui, socialement, je n’améliorais pas non-plus mon cas. J’étais exécrable avec à peu près tout le monde. D’un coté, je n’avais pas trop envie qu’on sache, que je me faisais battre par mes parents… Ils étaient tellement imprévisibles que je les pensais capable de me tuer, si ça venait à ce savoir. Alors, je me défoulait en partie sur les autres. Je ne voulais et je souhaite encore moins aujourd’hui, qu’on est pitié de moi. Alors, à choisir entre la pitié et la terreur, je préfère la seconde options.

Puis, le bourreau est mort. Qu’est-ce que voulez-vous que je vous dise ? Viva liberta ? C’est à peu près ça. Ma mère m'harcelait pour que je reprenne les rênes de l’entreprise de mon paternel. Une dernière exigence pour la mémoire de cet homme, disait-elle. Et mes exigences à moi ? Avait-il eu une hésitation dans ses coups qu’il me portait ? S’arrêtait-il quand je le suppliai ? Aucunes réponses. Je m’en doutais. Toutes les personnes que je croisais, disaient que je ressemblais à mon père et ils espéraient que je sois aussi focus que lui. C’était sans compter sur mon coté rancunier. Dorénavant dans les galas, les mots arrogants, imbus de sa personne, prétentieux, salaud aussi, viennent jusqu’à mon oreilles. Je ne suis pas aussi poli qu’il était, je ne prends pas de pincettes pour faire passer un message, je ne souris pas sans le vouloir et je suis loin d’être un hypocrite. En bref, je veux tous simplement ne pas lui ressembler. Alors, à défaut de croire que j’allais faire des miracles, la boîte du paternel fit étrangement faillite. Oups. Plus rien dans ce monde me rappelle ce monstre, il ne reste plus qu’un désastre financier. Enfin, de mon coté, je n’ai rien à dire. L’héritage et quelques placements onéreux, l’argent n’a jamais été un problème. Contrairement aux fils à papa, je préférai me retirer. Pour cela, j’ai trouvé l’abri dans le vieux manoir de mes grands parents. Restaurer, j’ai passé bons nombres de jours, des semaines, des mois et voilà, mon antre était retapé. C’est en partie à cause de la taille de la demeure, que j’en suis venu à employer quelques domestiques. Oui, n’allez pas penser que j’avais besoin de compagnies. N’importe quoi. Bon d’accord, certains d’entre eux sont assez divertissants dans leurs genres. Quoi ? Je ne suis pas un monstre non-plus. J’ai mes préférences, on va dire. Il y a certaines personnes qui sortent du lot. De rares individus qui éclairent un peu mon quotidien. Malheureusement pour eux, je ne fais aucuns efforts. L’empathie, la prévenance, remonter les morales, bavarder du dernier truc à la mode, n'ont pas l'habitude de faire partie de mon vocabulaire. Au fond, je dois avouer que cette solitude a tendance à peser dans de rares moments mais, j’ai l’impression que si je venais à faire le premier pas vers les autres.. Je devrai nécessairement venir à m’expliquer, à relever certaines choses…

Aujourd’hui, je m’enferme le plus souvent dans mon manoir. Loin des agitations de la villes, lorsque je ne travaille pas à la boîte de nuit, à l’abris de tous, je profite de ce calme.. . Enfin, ce serait possible, si certaines personnes gravissant autour de moi ne venaient pas y nuire. Les fêtes de l’intrépide Ryu Jin, les coups d’Etat de Kyu Rim, seulement Danny semble être dans la norme.. Puis, il y a la belle Na Rah. La dernière arrivée dans ce capharnaüm, la demoiselle qui semble être assez naïve de penser que je puisse changer et aussi, la jeune femme pour laquelle, contre toutes attentes, j’éprouve un certain attachement... Je ne serai vous dire à son sujet... De toute façon, dois-je vraiment vous le dire ? Non. Puis, je n’ai pas le temps de vous en dire plus, on m’attend.
De toute façon, vous en savez assez.