this is my life. Il y a près de vingt ans d‘aujourd‘hui, un jeune couple tout ce qu‘il y a de plus ordinaire assistait à la naissance de leur premier et unique enfant. Le doux fruit d’un amour aussi romantique que sans limites. Or, ce moment, qui aurait dû se terminer de façon heureuse, prit une tournure totalement différente. Involontairement, Min Wan fût responsable de la mort de sa mère. Une forte hémorragie lui fit perdre celle qu’il ne connaîtra jamais et qui aurait conduit sa propre petite vie vers tout autre chose. Toutefois, passons ces détails sanglants ( quel jeu de mot ) pour passer aux moments plus intéressants.

Il ne faut pas s’étonner que quand un enfant est élevé seul par son père mécanicien, forcément, ce n’est pas un bébé qui connait les moments de tendresses et d’amours. Les phrases que Min Wan se souvient le plus et qui ont marquées son enfance ne sont pas les « je t’aime » d’une mère douce et aimante mais bien plus les « arrête de pleurer, t’es pas une fillette » de son père. Or, malgré cela, il connu tout de même des moments heureux avec son paternel, rares mais existants. Lorsqu’il fut en âge de jouer à divers sports, papa Song se fit un réel plaisir d’apprendre le base-ball à son fils unique. C’était les rares journées où ils partageaient des instants joyeux. En fait, Min Wan découvrit d’où lui venait ce grand talent à.. être maladroit. Quelques fois, son paternel lui racontait qu’il avait visiblement hérité de tous ses défauts et de toutes les qualités de sa mère. Mais quand Wannanish tentait de poser des questions sur sa maternelle, Song père semblait se renfermer sur le sujet et bien souvent, il partait s’isoler dans sa chambre ou allait faire un tour de voiture qui pouvait parfois durer pendant des heures entières.

Le véritable instant qui plaça sa vie dans la traque actuelle se déroula alors qu’il avait entre quinze et seize ans. Il était rentré tard d’une soirée cinéma avec quelques amis et il arriva au moment où son père était en pleine conversation avec son frère, soit l’oncle de Min Wan. C’est là qu’il apprit tout sur l’origine de la froideur à sens unique entre eux. Sur le fait que son propre père le tenait responsable de la mort de la jeune femme dont il était tombé amoureux. Que même s’il tentait de passer par-dessus, il n’y arrivait pas. Choqué par ce sévère manque de justice envers lui-même, Song développa à son tour le lien hostile entre eux. Au point tel de poursuivre ses études en technique policière. Il déménagea même dans son propre petit appartement au milieu de sa première année d’étude, désirant ne pas se laisser démonter par un pareil géniteur. Après tout, malgré toute la gentillesse dont pouvait faire preuve Song, c’était au-delà de ses forces de s’excuser pour un acte qu’il n’avait pas commis, ou du moins pas souhaité.

Cette volonté à vouloir donner raison à ce qui est juste le fit devenir à la fois l’un des meilleurs de son centre, mais aussi l’un des plus... boulets. Car, même s’il finit toujours par retracer ce qu’il cherche, mettre la main sur à peu près n’importe quel brigand, Min Wan est pris au piège avec un horrible défaut de fabrication que représente sa maladresse jumelée à ses moments d’égarement mentaux ( pas dans le sens attardé mental hein ewe ). De plus, sa grande sensibilité le pousse toujours à écouter ce que ses arrestations ont à dire pour leur défense et bien souvent, c’est là qu’elles en profitent pour s’enfuir. Il lui arrive aussi de causer toute une pagaille sur son chemin juste pour mettre la main sur un malfaiteur. De plus, depuis tout récemment, disons que Min Wan s’est trouvé un passe-temps à temps plein et qui lui demande de multiples précautions pour ne pas se remettre les pieds dans les plats...